Un chasseur d’images amateur à nouveau confiné en août 2020

Au cours du mois d’août, à la suite de l’inflammation d’un genou, le chasseur d’images amateur se retrouve à nouveau confiné, mesure d’autant plus d’actualité durant la période de canicule du milieu de l’été. Survenue le 25 juillet, la douleur s’ajoute à un renforcement, à compter du 20, des mesures sanitaires avec le port du masque systématique dans les commerces.

Restreint quant à l’amplitude de ses déplacements pédestres à Châtellerault, le photographe se cantonne à l’examen quasi-quotidien de la Vienne entre l’usine hydroélectrique EDF et le pont Camille de Hogues.

Le 23 juillet 2020, le comportement agressif d’une poule d’eau a appelé son attention sur la présence d’un intrus dans le canal de décharge de l’usine. Un ragondin était poursuivi par l’oiseau alors qu’il s’était approché de trop près de l’un de ses petits. L’observation attentive des lieux permet la découverte d’une famille de quatre individus de cet herbivore, excellent nageur.

A partir du début août, à la moindre alerte, l’aigrette garzette, à nouveau seule, se réfugie dans un arbre dressé sur le terre-plein central de l’usine. Elle y rejoint pigeons et corneilles. Ces dernières y nichent en couples séparés.

A la mi-août, après un très court passage au début du mois, le chevalier guignette semble vouloir prendre ses quartiers pour la fin de l’été au déversoir.

Au milieu de l’été, la colonie de canards colverts compte une trentaine d’individus. En dehors des pigeons, elle est localement l’espèce la plus représentée. Les mâles ont perdu leur superbe avec leur plumage estival. Leur distinction pose alors quelques difficultés.

Aperçus le 15 août, les grands cormorans ne paraissent pas encore très décidés à rejoindre pour la fin de l’année le site de la Manu, en bord de Vienne. Les arbres du terre-plein central de l’usine leur serviront plus tard de dortoirs.

Le couple de martins-pêcheurs semble avoir définitivement abandonné la confluence de l’Envigne pour le canal en aval du déversoir EDF. Depuis les branches des végétaux recouvrant les petites îles rocheuses, ils peuvent à loisir exercer leur principale activité, le plongeon. S’il est possible de repérer le vol des deux flèches bleues, les photographier ensemble est un défi pas encore relevé.

Avec un effectif porté à cinq, les mouettes rieuses ont perdu leur capuchon sombre de la période nuptiale du début de l’été. Une tête pâle avec une tache sombre à la joue caractérise déjà le plumage hivernal.

Les plus nombreux localement, les pigeons bisets recouvrent régulièrement le versant oriental du terre-plein central du barrage. Ces oiseaux présentent différents plumages aux couleurs variées avec plusieurs tons de gris et de marron.

Un groupe de gallinules poules d’eau constitue la troisième espèce en importance, présente sur le site. Comptant déjà quelques juvéniles, au plumage plus clair, à la mi-juillet, il s’accroît de poussins, véritables boules de duvet d’où ressortent un bec rouge et des yeux énormes. La protection de ces derniers montre l’aptitude des femelles à se battre farouchement : un ragondin en a fait les frais.

Au début du mois d’août, au moment de la canicule, la rive droite de la Vienne, en amont du pont Camille de Hogues, voit les arbustes fréquentés par de nombreux passereaux à la recherche d’eau : moineaux, pinsons des arbres et verdiers. Ces populations, généralement abritées par les arbres de la place Camille de Hogues, comptent beaucoup de juvéniles un peu maladroits.

La constance du chasseur d’images, dans la fréquentation des bords de Vienne, intrigue quelques passants qui, par curiosité, échangent avec lui quelques mots. Des précisions leur sont données tout en leur faisant connaître son appartenance à la Société des Sciences de Châtellerault et en les invitant à consulter le site de l’association. Ces discussions ont lieu toujours dans un contexte sanitaire particulier imposant une certaine prudence. La distanciation physique est appliquée y compris à l’égard de quelques amis alors croisés.

Outre une alimentation hebdomadaire de sa page facebook, le photographe contribue régulièrement au recueil de données de l’application i-Naturalist avec plus de 80 observations enregistrées.

Denis Lemaître

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