La réouverture des terrasses pour deux chipies, diaporama de Jacques Dufour

Au début du mois de février 2021, vous aviez apprécié la « prise de bec » de deux petites mésanges.

En ce 19 mai, les terrasses des restaurants ont rouvert et nos deux chipies sont revenues sur leur terrasse préférée. Le repas a été l’occasion d’une nouvelle dispute !

Heureusement, nous étions là pour réaliser quelques images et suivre leur dialogue…

Mésanges Flingueuses Mai. 2021 ind B

Jacques Dufour

Lettre d’information aux adhérents du 10 mai 2021.

Chère adhérente, cher adhérent,

Hors votre présence physique, la Société des Sciences de Châtellerault a tenu son assemblée générale annuelle le samedi 24 avril 2021, de 10 h à 11 h 30. La participation de plus d’une soixantaine de sociétaires a été prise en compte grâce à un pouvoir (34) ou à un vote (33) adressés auparavant. Plusieurs n’ayant pas hésité à faire les deux, une primauté a été donnée aux votes. Par la même occasion, quelques-uns ont eu l’amabilité de joindre des mots d’encouragement particulièrement appréciés des administrateurs.  

Les modalités de cette participation vous avaient été précisées le 24 mars 2021 avec un rappel par cette même lettre le 12 avril.

L’assemblée a eu lieu en visioconférence, à l’aide de la plateforme Zoom, et a réuni une douzaine de participants connectés. Outre le bureau, aux administrateurs disponibles se sont joints quelques adhérents, dont un résidant à Luxembourg.

En dehors des votes organisés par correspondance, l’assemblée a connu les phases habituelles avec la présentation :

  • des rapports moral et d’orientation du président, du rapport général d’activité par la secrétaire,
  • des comptes-rendus d’activités des quatre sections par leurs présidents,
  • du compte des résultats 2020 et du budget prévisionnel pour 2021 (avec la cotisation annuelle maintenue à 18 €) par le trésorier.

Un rappel de la teneur de ces interventions ne s’impose nullement du fait qu’aucun changement n’a été apporté aux documents adressés le 24 mars.

A l’exception d’une abstention au projet de budget, les résolutions attachées à ces domaines ont été adoptées à l’unanimité. Pour ce qui concerne le conseil d’administration, les cinq candidats à une réélection pour 3 ans ont été reconduits dans leurs fonctions. En la personne de Jean-Hervé Calmes, il est renforcé d’un quinzième membre. Le 4 mai, au début de la première réunion, le CA a procédé à l’élection du nouveau bureau.    

L’ensemble de ces opérations fait bien sûr l’objet d’un procès-verbal.

En espérant vous retrouver en bonne santé, à la fin du mois ou au début juin, les membres du conseil d’administration et moi-même vous recommandons toujours de bien prendre soin de vous et de vos proches.  

A très bientôt.

Denis Lemaître

Lettre d’information aux adhérents du 13 avril 2021

Chère adhérente, cher adhérent,

En ce début des vacances de printemps, les conséquences de la situation sanitaire générale restent figées pour ce qui concerne les activités culturelles.

Le décret n° 2021-255 du 9 mars 2021 proroge jusqu’au 31 juillet 2021 les mesures déjà reconduites, au début décembre 2020, jusqu’au 1er avril 2021. Elles portent sur l’adaptation des règles de réunion et de délibération des assemblées et organes dirigeants des personnes morales (dont les associations culturelles).

Cette nouvelle prorogation, pouvant ne pas être la dernière, justifie pleinement le choix de vos administrateurs, opéré au milieu du mois de février 2021, de tenir l’assemblée générale le 24 avril, à 10 h 00, sous une forme inédite. Annoncée le 8 mars, la tenue à distance de cette assemblée a nécessité la mise en place d’un dispositif qui, du fait de sa relative complexité, a donné lieu à l‘envoi, par courriel ou courrier, de documents explicatifs à partir du 26 mars.

La réussite de l’opération suppose une participation massive des adhérents appelés à renvoyer, avant le 17 avril, un pouvoir au bureau ou un bulletin de vote dûment renseignés. Un rappel dans ce sens a été fait le 6 avril. Au cours de la semaine passée, j’ai tenu à remercier personnellement les sociétaires s’étant manifesté.

Outre ce vote par correspondance, il vous sera donné la possibilité d’assister à cette assemblée, prévue en deux parties à 10 h 00 et 11 h 00, à l’aide de l’application Zoom. A la condition d’une inscription préalable à l’adresse e-mail de la Société, sdsdc86@bbox.fr, des liens seront communiqués aux adhérents intéressés.   

Par ailleurs, les responsables de votre association et moi-même remercions la majorité d’entre vous qui ont bien voulu, au cours du premier trimestre, renouveler leur cotisation au titre de l’année 2021. Les retardataires, souvent involontaires, sont invités à faire de même sans attendre une possible relance des administrateurs. Déjà embarrassante, cette démarche accapare des dirigeants sollicités pour d’autres tâches également indispensables à la bonne marche de la Société.

En la matière, après la diffusion du bulletin n° 154 à la fin de mars et au début avril, l’équipe « publications » concocte le numéro 155. De son côté, la section « astronomie », en la personne de Jacques Dufour, son président, relate régulièrement l’odyssée de Persévérance sur Mars. Outre une diffusion par courriel, une insertion de ses articles est faite sur le site de la Société. Philippe Bellin, à tête de la section « nature », met sur pied des sorties botaniques pour les prochaines semaines. Les responsables des deux autres sections se préparent à une reprise des conférences à l’automne tout en proposant des articles destinés au bulletin. 

En espérant vous retrouver en bonne santé, par écran interposé, le 24 avril, les membres du conseil d’administration et moi-même vous recommandons de bien prendre soin de vous et de vos proches.  

A très bientôt.

Votre président, Denis Lemaître.

Lettre d’information aux adhérents du 8 mars 2021

Chère adhérente, cher adhérent,

A la veille de l’anniversaire du premier confinement de 2020 et à quelques jours du printemps 2021, l’horizon ne s’éclaircit pas pour une reprise normale des activités de la Société des Sciences.

A court terme, l’assemblée générale ordinaire, programmée le 24 avril, se tiendra à distance. Les documents nécessaires notamment aux votes vous seront adressés en même temps que le bulletin n° 154 avec une notice explicative. Une mise en ligne de l’ensemble sur le site est envisageable. Si la diffusion de ces écrits par internet occasionne très peu de frais, il en va tout autrement pour un envoi postal atteignant près de 6 € par bulletin. A titre indicatif, le montant de l’adhésion des sociétaires concernés couvre juste les trois envois annuels des bulletins vendus au « prix coûtant » de l’impression. La finalité des adhésions est de permettre le bon fonctionnement de l’association et non de servir au seul affranchissement des bulletins.

Aussi ai-je le sentiment de devoir rappeler, à celle ou celui qu’il ne l’aurait pas encore fait, l’intérêt de régler au plus tôt la cotisation surtout lorsque la « version papier » du bulletin a été choisie et qu’une distribution par les « coursiers » bénévoles de la Société ne peut être assurée.

Par ailleurs, pour éviter de tomber dans une certaine léthargie, vos administrateurs multiplient les initiatives. La section « Astronomie », avec Jacques Dufour, vous propose de suivre l’aventure de Perseverance sur Mars avant de participer à des animations autour de la jeep lunaire au milieu de l’été. La section « Histoire » recherche des thèmes et des conférenciers pour l’automne prochain. La section « Nature » réfléchit à la mise sur pied de sorties au cours du printemps. La section « Patrimoine et architecture » prépare ses prochaines interventions en public. Dans le domaine patrimonial local, quelques-uns s’initient à la réalisation de courtes vidéos pouvant être diffusées sur une chaîne YouTube. Quant à elle, l’équipe « publications » œuvre déjà pour les bulletins n° 155 et n° 156. L’édition d’un bulletin spécial est à l’étude, même si aucun sujet n’a encore été retenu.

Ces projets s’ajoutent bien sûr aux préparatifs liés à l’organisation de l’assemblée générale du 24 avril. Même à distance, votre participation est essentielle à la vie de l’association. Outre une possible connexion par Zoom, à 10 h 00 le jour dit, un retour des pouvoirs et bulletins de vote dans le délai imparti est hautement souhaité.  

Prenez toujours bien soin de vous et de vos proches. A très bientôt.

Le 08 mars 2021.

Votre président, Denis Lemaître.

Lettre d’information aux adhérents du 19 février 2021

Chère adhérente, cher adhérent,

La situation sanitaire actuelle et le manque de lisibilité sur la réouverture des espaces culturels contraignent la Société des Sciences à annuler les conférences de la fin de l’hiver voire du printemps. Les membres du conseil d’administration et moi-même en sommes désolés : depuis un an maintenant, nous vivons plus ou moins confinés et nous désespérons de pouvoir reprendre l’ensemble de nos activités, notamment la tenue pourtant obligatoire de notre assemblée générale.

Certes le 4 février, le conseil régional de la Nouvelle-Aquitaine a dévoilé un projet d’expérimentation visant à établir un protocole de réouverture des lieux culturels. Mais les tests ne seraient pas réalisés avant avril ou mai.

Sans attendre une telle échéance, les administrateurs de la Société prennent les dispositions nécessaires à la tenue d’une assemblée générale le 24 avril 2021. Initialement souhaitée en présentiel avec un report dans les 6 mois après la fin de l’exercice, elle pourrait revêtir, comme déjà évoqué le mois dernier, une autre forme permettant une anticipation.

La préfecture de la Vienne indique deux solutions :

  • une réunion en visio ou audio-conférence même si les statuts ne le prévoient pas. Le dispositif doit permettre d’identifier les membres, de garantir une participation effective et d’assurer la retransmission simultanée des débats ;
  • une consultation écrite des membres et vote par correspondance sans réunion. Les débats sont exclusivement écrits. Le bulletin de réponse peut être envoyé par message électronique dans le délai fixé par la personne convoquant l’assemblée.

Un dispositif mixte pourrait être retenu : associant le vote par correspondance et une courte réunion en visio-conférence. Les administrateurs se préparent déjà à une telle possibilité. Le 2 février, ils ont tenu une première réunion du conseil d’administration en visio-conférence. Les modalités pratiques de la tenue de cette assemblée à longue distance vous seront précisées au plus tard à la fin du mois de mars.

A la même époque, le bulletin n° 154 devrait être diffusé. Des articles régulièrement postés sur le site peuvent utilement vous faire patienter.

Avec les modestes outils à leur disposition, soyez assuré que les administrateurs de votre association veillent à maintenir le lien avec vous malgré une crise sanitaire mettant à mal le monde associatif. Toutes les meilleures idées et les bonnes volontés seront les bienvenues pour continuer et repartir au mieux dès que possible.

Prenez bien soin de vous et de vos proches. A très bientôt.

Votre président, Denis Lemaître.

Lettre d’information aux adhérents du 23 janvier 2021

Chère adhérente, cher adhérent,

La prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’en juin 2021 interroge quant à la reprise effective des activités publiques de la Société des Sciences au cours du premier semestre.

Compte tenu du contexte, les salles communales sont restées fermées en janvier. Rien ne permet d’envisager une ouverture avant la fin de l’hiver. Par conséquence, les manifestations seront encore suspendues durant cette période.

Aussi notre assemblée générale, à la réunion déjà reportée, ne peut-elle se concevoir, sous une forme ordinaire, avant le printemps. Par une ordonnance du 2 décembre 2020, l’Etat a d’ailleurs reconduit des mesures permettant, jusqu’au 1er avril 2021, de surseoir à la tenue de telles instances. 

Pour autant, vos administrateurs prennent déjà les dispositions nécessaires à cette assemblée avec une première échéance à la fin du mois d’avril. Les rapports d’activités sont en cours d’élaboration. Avec le rapport moral et les orientations du président, ils pourraient être diffusés au cours du mois de février.

En prévision d’une impossibilité matérielle de pouvoir se réunir avant l’été prochain, sous le format habituel, une solution intermédiaire pourrait consister dans un vote des résolutions par courrier ou courriel. Les documents nécessaires seraient alors joints aux rapports. Un conseil d’administration, mandaté par un nombre suffisant de pouvoirs, pourrait alors prendre les décisions nécessaires à la poursuite de nos activités.

Pour l’instant, une bonne gouvernance passe par l’expression de deux besoins urgents pouvant être satisfaits par du volontariat. Le contrôle de la trésorerie, selon les souhaits de notre trésorier, demande l’intervention d’un vérificateur des comptes n’ayant aucune responsabilité dans l’association. Les candidats éventuels sont invités à prendre contact avec Dominique Péteul (tph. 06 62 77 76 95 ou dominique.peteul@gmail.com).

Par ailleurs, le conseil d’administration, comptant aujourd’hui 15 membres, pourrait être opportunément renforcé de 4 ou 5 personnes. Les volontaires peuvent se manifester en cochant la case « bénévolat » du bulletin d’adhésion ou auprès de Geneviève Ollivier, secrétaire de la Société (tph. 05 49 23 04 25).

Dans le cadre de ces préparatifs, en janvier, des consultations en comité restreint ont été régulièrement réalisées les quatre mardis après-midis avant la réunion en visioconférence d’un conseil le 2 février 2021.

Avant de pouvoir nous retrouver le plus tôt possible, vos administrateurs vous assurent de la diffusion prochaine du bulletin n° 154 en cours de montage. Il devrait être suivi de deux autres numéros au cours de l’année. En plus, à l’instar des derniers mois, des articles et informations paraîtront sur le site.

Prenez bien soin de vous et de vos proches. A très bientôt.

Votre président, Denis Lemaître.

 

Lettre d’information aux adhérents du 4 janvier 2021

Chère adhérente, cher adhérent,

L’année 2021 débute avec une part d’incertitudes.

2020 et son lot de déconvenues a connu une note positive, de dernière minute, avec la sortie du bulletin n° 153, bulletin en cours de distribution. En matière de publications, le contrat annuel est ainsi rempli.

Le report récent, jusqu’à nouvel ordre, de l’ouverture des salles de spectacle prévue le 7 janvier, met en péril nos activités du début de l’année. Aussi les rendez-vous des 13 et 30 janvier sont-ils annulés.

Nous savons combien vous appréciez les conférences proposées. Comme pour 2020, un très intéressant programme était en place pour le premier semestre 2021. Elles reprendront dès la réouverture des salles par la municipalité.

Une évidence s’impose : la reprise des activités de la Société en présence du public, subordonnée aux orientations gouvernementales et à leurs répercussions locales, doit être reportée.

Avec pour objectif principal de ne pas rompre le lien avec vous, les administrateurs de l’association vont poursuivre leurs actions selon les axes suivants :

– gérer au mieux la société en s’appuyant sur les moyens modernes de communication et en se réunissant régulièrement en comité restreint (pas plus de 6 personnes),

– réfléchir à l’organisation d’une assemblée générale, tant fort pour l’expression des adhérents de toute association, soit de façon présentielle avant juin, soit immatérielle par correspondance postale ou électronique,

– produire au moins les trois bulletins annuels avec le recours possible à de nouveaux rédacteurs tout en comptant sur les valeurs sûres alimentant déjà nos cahiers,

– conforter la présence de la Société sur les réseaux sociaux par une animation renforcée du site et l’ouverture d’une page Facebook,

– diffuser en temps réel des informations grâce à une lettre mensuelle plus attractive,

– surtout mettre à profit la moindre occasion pour vous retrouver lors de manifestations publiques.

En ce début de nouvelle année, soyez assuré que votre soutien est toujours aussi indispensable à la survie de votre association. Aussi vous appartient-il de renvoyer au plus vite votre bulletin d’adhésion pour 2021.

Les administrateurs se joignent à moi pour vous souhaiter à nouveau une excellente année 2021. Qu’elle vous apporte joie, bonheur, sérénité et réussite dans tous vos projets.

Avec l’espoir de vous revoir prochainement, très cordialement.

Votre président, Denis Lemaître.

 

Conte médiéval, chapitre III

En ces temps-là, l’activité des boutiques avait repris. De riches marchands s’en allaient quérir étoffes et autres produits manufacturés dans des régions reculées où la main-d’œuvre était bon marché. Ils les revendaient ensuite dans les villages aux regrattiers en faisant de confortables bénéfices. De longs convois de charrettes chargées de marchandises circulaient sur les chemins. Elles doublaient à vive allure les pauvres colporteurs (les pieds poudreux, comme on les nommait alors, car ils n’avaient point de chausses) qui devaient gagner chichement leur pitance.

Dans les villages aussi, la circulation était malaisée, car il fallait pourvoir échoppes et marchés. Des carrioles stationnaient parfois en double file et il était souvent difficile de se frayer un chemin au milieu de tout cet encombrement. Durant le déchargement, les animaux se soulageaient et le pavé des rues devenait aussi glissant que nauséabond. Il y avait là matière à vous crotter la plus résistante galoche, le plus joli sabot, et que dire de ceux qui venaient en ces lieux en escarpins !

Le ministère du Carroyage avait instauré une taxe : tous les chariots, charrettes et tombereaux y étaient soumis et le montant croissait en fonction du nombre de chevaux ou bœufs attelés. Les carrioles et les chars à un seul animal étaient toutefois exonérés car le Roy, magnanime, avait demandé d’épargner les plus humbles de ses sujets. Tout ce Crottin Ordinaire Olfactif – le fameux CO2 – polluait les villages, et les médecins les plus brillants annonçaient que le fait de respirer les humeurs émises par toutes ces déjections animales était un risque certain pour la santé des villageois et des conducteurs. Les druides annonçaient dans leurs prophéties que le remugle de ces gaz enivrerait le ciel et que cela modifierait le climat. Les calamités telluriques les plus désastreuses et les ténèbres s’abattraient alors sur la Terre. Si l’Etat ne prenait pas des mesures pour réduire cette pollution au CO2, pour sûr, l’Apocalypse serait pour demain, clamaient les prédicateurs.

Le Roy reconnut que, pour résoudre ce problème de merdasserie, il fallait réunir ministres, seigneurs, sénéchaux, conseillers, échevins et représentants du peuple. Il créa donc la Grosse Commission qui devait proposer des solutions avant que n’apparaisse la prochaine Lune. Des confréries, qui se disaient plus vertes que l’herbe des prés au printemps, luttaient elles aussi contre ces déjections et préconisaient le recours aux colporteurs pédestres ou l’utilisation d’animaux moins polluants. Le mieux serait le circuit court : pourquoi aller chercher dans le village voisin ce qui pourrait être réalisé dans le nôtre ?

Il fallait donc réduire les parcours, utiliser des animaux de plus petit gabarit, ce qui diminuerait la consommation d’avoine et de foin. Les commerçants, qui se trouvaient ainsi blâmés des conséquences de leurs transports, se défendaient en mettant en avant l’apport de moult marchandises rares à des tarifs concurrentiels. Ils regrettaient que bien des gens du village n’aient pas les compétences requises pour fabriquer toutes ces denrées nouvelles. Et puis, avec toutes ces exigences que réclamaient les villageois, sur le salaire minimum, les congés qu’il fallait rémunérer, les RTT, et les indemnités qu’ils quémandaient quand ils ne travaillaient point, c’était pour sûr un manque de compétitivité.

Le Roy consulta ses ministres et annonça qu’il revenait à l’Etat de prendre de drastiques décisions pour réduire cette inconvenante pollution au CO2, sans parler des émissions de gaz de tous ces équidés et ruminants. Déjà, le trou de l’ozone pointait son orifice maléfique sur le monde des pollueurs. La Grosse Commission se réunit, consulta les éminences du royaume et quelques jours plus tard, le Grand Chambellan présenta les mesures au peuple pour cette transition énergétique de la traction animale. A partir de l’année suivante, tombereaux, charrettes et autres chars tirés par de lourds ruminants ou équidés seraient taxés par un malus proportionnel au nombre d’animaux de trait.

L’Etat préconisait désormais leur réduction, et l’usage des mules et des ânes, beaucoup moins polluants. Il alla même jusqu’à instaurer un bonus pour ceux qui condescendraient à utiliser de simples poneys. Les cochers étaient en rage : comment faire pour conduire nos seigneurs désormais ? Le carrosse n’avancera point si on remplace quatre vaillants destriers par trois mules têtues et vite essoufflées. Les charretiers juraient ! Les puristes passionnés de randonnées à vive allure se demandaient où serait désormais le plaisir de chevaucher ? Et qu’en serait-il des escuyers du Roy qui accompagnent son carrosse ? Ces nobles montures, fussent-elles royales, émettent elles aussi moult émanations de CO2 sur le pavé parisien. Le Roy devait-il désormais se faire accompagner par une escorte de poneys ? Cela ferait sans nul doute bien rire les monarques des pays voisins. Le chancelier du royaume aurait dû s’en inquiéter ! La royale conférence n’avait rien précisé sur ce point !

La sobriété étant de mise, quelques aventureux étaient allés chercher chez les Ibères un curieux animal aussi robuste que bossu et fort économe en nourriture et eau. Il venait, disaient-ils, d’Arabie où les Sarrasins l’employaient à porter de lourdes charges sur de longues distances. C’est ainsi que le dromadaire ① fit son apparition sur le territoire des Francs !

La question de l’autonomie arriva, chacun ayant compris que si quatre courageux chevaux pouvaient tirer une charrette sur vingt lieues sans demander nourriture, cela était impossible pour les mules. D’une part, elles marcheraient plus lentement et d’autre part, il faudrait s’arrêter pour les recharger en nourriture, ce qui allongerait notablement le temps du parcours. La mule est capricieuse et mange lentement ! Cela nécessiterait de créer des bornes de rechargement d’eau et d’avoine sur les chemins loin des villages. Sans doute faudrait-il encore payer quelques deniers d’argent à un garde pour les laisser se recharger ? C’en était déjà assez des diverses taxes d’octroi et de tonlieu, des attaques de brigands qui vous détroussent de vos bourses et de votre marchandise, désormais il faudrait payer pour nourrir et abreuver les bêtes en route ! Où allions-nous ? Pauvre pays des Francs !

Le sujet faisait le buzz, et les discussions étaient fort animées dans toutes les tavernes du royaume. C’est que, désormais, les plus vaillants palefrois ne cotaient plus rien sur le marché de l’occasion. Impossible de les vendre sans faire une grosse perte lors de la foire mensuelle. En revanche, mules et ânes avaient subitement vu leur prix grimper. Les plus anciens charretiers – plutôt climato-sceptiques – disaient qu’ils avaient respiré toute leur vie du CO2 et qu’ils n’en n’avaient point eu d’humeurs pour autant. Selon eux, ce n’étaient là que balivernes de druides incompétents, de ministres avides de taxes pour remplir les coffres du royaume. Les plus hostiles haranguaient les confréries vertes, menées par des jouvenceaux ambitieux, aussi chevelus qu’ignorants, et surtout une jeune jouvencelle du royaume des Vikings, qui voulaient repeindre en vert tout le pays des Francs.

Il fallait derechef faire taire ces enverdeurs ! Les chemins qui reliaient les villages étaient en fait les anciennes voies romaines construites quelques siècles auparavant. Mais les provinces ne possédaient que des coffres quasiment vides et l’entretien laissait à désirer : dalles manquantes et profondes ornières toujours remplies de boue, car il pleuvait beaucoup à cette époque où le réchauffement climatique était encore inconnu. Les échevins obligeaient bien les villageois à la corvée de bouchage des trous en apportant quelques cailloux, mais la population prudente et qui manquait parfois d’audace ne s’aventurait guère à plus d’une demi-lieue du bourg. Au-delà, il fallait être vigilant car il y avait souvent pilleries et rançonnements. Certains seigneurs faisaient même détériorer volontairement les chemins de leur seigneurie, car toute marchandise tombée d’un chariot devenait alors leur propriété !

Les charretiers fouettaient leurs bêtes et roulaient à vive allure pour toujours arriver avant la nuit dans les villages, car il était hasardeux de bivouaquer dans les bois, toujours mal fréquentés. Il est vrai que les auberges étaient rares sur les chemins. Avec cet empressement, nombre de charrettes se télescopaient ou versaient dans le ravin. Le Grand Chambellan avait été informé de tous ces accidents qui endeuillaient le pays. Il promulgua un décret qui désormais limiterait la vitesse des chars et autres charrettes sur les chemins de province à quatre-vingts pas à la minute. La mesure devenait applicable dès le début de l’été suivant. « Des contrôles seront effectués par les brigades des chevaliers du Roy », avait-il annoncé ! La grogne continua de monter parmi les charretiers qui réclamaient toujours en jurant à grands cris le retour au quatre-vingt-dix pas. Ils s’insurgeaient contre cette mesure prise par des technocrates parisiens sans concertation avec les seigneurs de province.

Le Grand Chambellan, qui avait fait quelques déplacements dans tout le royaume, avait dû subir les quolibets d’une population lassée par les mesures royales. C’était – avait-il ouï – une atteinte aux libertés fondamentales du peuple, le droit de se mouvoir avec l’animal que l’on souhaite, à la vitesse que l’on veut. Partout sur son passage, il subissait un tintamarre d’écuelles et de marmites, un charivari à le faire
choir de sa noble monture, mais point de banderoles, car en ces temps-là les Francs d’en bas ne savaient point écrire, ni jouer au scrabble. Epuisé et fort courroucé que le peuple lui ait causé du déplaisir, le teint pâle et l’œil humide, il demanda audience au Roy et lui conta ses mésaventures, le mécontentement de tous ces gueux, cette jacquerie qui s’organisait dans les provinces, tous ces gens qui revêtaient des chasubles jaunes, qui barraient les carrefours en faisant des brûlots de bois mort : « Pour sûr, sire, il faut faire œuvre de compréhension teintée de prudence et faire taire cette révolte avant que tous ces manants ne viennent élever quelques barricades avec les pavés parisiens et attaquer votre castel royal ». Le Roy répondit que de mémoire de capétien, jamais pareille révolte n’avait été ourdie !

Après réflexion dans son palais, il se dit qu’il avait senti le vent du boulet. Il consulta quelques ministres, puis son fou et décida qu’afin de faciliter l’adoption de cette mobilité propre, l’Etat proposerait une aide à la conversion animale en accordant une bourse remplie de 4000 deniers d’argent à tout charretier qui souhaiterait remplacer son cheval par une mule ou un âne et que la somme serait portée à 6000 deniers pour un poney. Il autorisa les attelages composés d’un cheval et d’un poney. Le premier assurerait la traction sur les chemins de campagne, le second qui pourrait se recharger sur les bornes d’avoine, réduirait les émissions de CO2 dans les bourgades. Il venait d’inventer la version hybride rechargeable !

Il confirma aussi que les octrois et le stationnement dans les villages seraient dorénavant gratuits pour ces équipages. Il permit aux seigneurs de province d’établir la vitesse qui leur conviendrait pour les chemins et les routes dont ils avaient la charge. Il demanda aussi que l’on fit venir en son palais quelques citoyens parmi les moins rustres, afin qu’il écoutât leurs revendications. « Ces mesures calmeront le bon peuple, me permettront de restreindre la pollution du CO2, et en même temps améliorera ma popularité », se disait-il en son for intérieur.
Demain sera un autre jour !
C’était il y a mille ans …

« Dromadaires dans l’Occident médiéval » Alain DIERKENS – Université de Bruxelles « Histoire des Francs » Grégoire de Tours

Jacques DUFOUR

Publié sur parchemin recyclé, encre biologique, plumes d’oies non gavées.
Ne pas jeter sur le chemin public.

Conte médiéval, chapitre II

C’était en 1020, le onzième jour de may, le Grand Chambellan du Roy avait expliqué que les fièvres s’étaient atténuées et que, même si beaucoup de malades étaient toujours alités et que certains trépassaient encore, il allait un peu relâcher la bride sur ses sujets, oh ! Juste un peu.

Il n’était désormais plus nécessaire d’être porteur d’un parchemin pour aller au village, ou s’éloigner d’un quart de lieue, ce qui enchantait le petit peuple, mais contrariait les scribes qui perdaient ainsi moult clients, car en ces temps reculés peu d’entre eux connaissaient l’écriture. Les échoppes pouvaient rouvrir, mais pour y pénétrer il fallait toutefois se masquer le minois et s’enduire les mains d’onguent. Cependant, tavernes et auberges devaient encore garder portes closes, ce qui provoqua un vent de révolte chez leurs tenanciers où victuailles et vins commençaient à se gâter.

Trois semaines plus tard, le Grand Chambellan avait accordé aux sujets du Roy le droit de pouvoir reprendre le travail et de se rendre à vingt-cinq lieues de leur demeure. Ce fut un grand bonheur pour le peuple qui pouvait, après ces deux longs mois d’isolement, retrouver qui sa famille, qui ses amis, qui ses compagnons de labeur. La plus grande contrainte avait été de troquer la traditionnelle escharpe contre un masque peu seyant. Néanmoins, les ministres conseillaient de maintenir le travail à distance, ce qui était fort complexe dans les contrées les plus reculées où les réseaux et le wifi ne passaient pas…

Cette situation contentait toutefois certains travailleurs, qui pouvaient ainsi rester en leur chaumière et porter à longueur de jour leurs braies de jogging ou un simple caleçon. D’ailleurs, certains s’étaient tant goinfrés de soupes grasses et de cochonnailles durant toute cette confination, sans jamais aller marcher même au centre du village et avaient pris un tel embonpoint qu’ils ne rentraient plus dans leurs braies trop étroites, dans leurs chemises trop serrées ! C’était même un drame pour certaines femmes qui n’osaient plus paraître devant leurs voisines et amies… En ce joli mois de mai, les hommes les plus hardis harnachaient leurs montures pour s’en aller courir par les chemins et les bois. Les plus humbles avaient attelés boeufs ou mulets à leurs modestes charrettes pour quérir le bois de chauffage qui commençait à manquer en cette fin de frais printemps, car en ces temps-là la météo était rude, les hivers longs et glacials et l’on ne parlait encore point de réchauffement climatique.

Début juin, quand la neige fut enfin fondue, le Roy abolit toute contrainte pour son peuple, les escoles purent rouvrir et la marmaille libéra enfin des parents épuisés par ces deux mois de garderie forcée dans de modestes chaumières surpeuplées et en grand désordre. Le Roy et son Grand Conseil avaient reporté le second tour de la votation pour élire les échevins qui n’avaient pu l’être au printemps. Son Grand Chambellan dont la barbe, sournoisement attaquée par quelque invisible virus, blanchissait de jour en jour, se fit vaillamment élire bourgmestre en son havre normand. Le Roy, voyant sans doute un mauvais présage en ce revirement de pigmentation de pilosité, le congédia. Le pestiféré, qui n’était pas tout blanc dans cette affaire, mais plutôt poivre et sel, s’en alla donc revoir sa Normandie, ses pommiers et ses célèbres vaches noires et blanches elles aussi, soulagé de ne plus ouïr la révolte des tuniques jaunes et subir les caprices jupitériens du Château.

Un remplaçant arriva, le Roy était allé le mander jusqu’en Navarre. C’était un rustre gaillard, un peu vintage, avec un accent gascon aux fortes émanations d’ail, dont les mimiques amusaient la cour du Roy et le petit peuple. Il était fort pédagogue et, pour que les gueux qui n’avaient pu aller aux escoles comprennent bien ce qu’il disait, il répétait toujours les phrases qu’il jugeait importantes. Il décida – en responsabilité – que le port du masque serait dorénavant o-bli-ga-toi-re dans tous les villages, marchés et échoppes. L’été avançait et les Francs qui le pouvaient partaient en vacances. Le bord de mer était leur principale destination, mais passer les frontières du royaume était une entreprise risquée. Les plus audacieux réussissaient à atteindre le royaume des Ibères et les rivages de cette mer entre les terres, là où l’on se restaure de curieux plats composés de riz jaunasse accompagné de morceaux de poularde sentant la poiscaille. Les moins aventureux envahissaient petit à petit les bords de l’Atlantique.

Le peuple se libérait donc après cette longue nuit de confination, il faisait ripaille bruyamment et se désaltérait à grandes gorgées de vin. Quant aux jeunes jouvenceaux et jouvencelles, ils festoyaient nuitamment à n’en plus finir en se faisant passer à travers le gosier des breuvages élaborés par de savants alchimistes. Divers esprits de vins promptement mélangés à d’étranges fruits et herbacées les enivraient, et leurs cerveaux embrumés par ces vapeurs éthyliques ne leur commandaient plus de respecter la distanciation préconisée par l’Agence Royale de Santé. Ils parlaient alors dans un langage des plus barbares de « mojito, spritz, shoots , de faire des face-time et des whatsapéro ». Ils se faisaient porter par des livreurs pédestres (le vélo Uber n’avait pas encore été inventé) d’énormes quantités de tourtes cuites au feu de bois avec des tomates et du fromage fondu, une mode venue de la lointaine province de Campanie. Certains humaient des vapeurs d’herbe séchée puis lentement consumée, venue clandestinement de chez les Sarazins. Bardes et ménestrels, si longtemps confinés, car travaillant dans l’événementiel, et qui avaient dû cesser leur labeur, se lâchaient désormais en créant des musiques assourdissantes que seul le diable aurait pu entendre ! Les lendemains étaient plus tristes car, outre les maux de tête sous ces blondes chevelures et quelques régurgitations de leurs entrailles, la fièvre maligne rôdait et se transmettait de groupe en assemblée. Le ver était dans le fruit et le virus dans la teuf. Il appartenait donc au Roy de guérir les écrouelles, le virus et le taux d’alcoolémie des jeunes Francs qui ne cessaient de grimper dans les bilans hebdomadaires du directeur de la santé, qui jugeait la situation sous contrôle, mais fort alarmante. Jugement de Salomon…

Les tavernes avaient enfin rouvert, mais pour y ingurgiter cochonnaille et chapons gras, il fallait suivre le protocole royal. Avant de s’asseoir devant son écuelle, l’on devait entrer masqué d’une étoffe et se laver les mains avec cet onguent d’esprit de vin. D’aucuns voulaient parfois se rincer le gosier avec : « Cela nous protégera des humeurs qui donnent la fièvre », disaient-ils. Mais l’aubergiste veillait, toujours prêt à servir quelques pichets remplis du vin de ses meilleures barriques. Dans les bourgs, sur les marchés, dans les échoppes, tous devaient porter le masque et ceux qui ne respectaient pas la loi étaient considérés comme des brigands. Les gardes royaux veillaient et les contrevenants étaient passibles d’une amende de cent-trente-cinq deniers d’argent. C’était une somme que tous ne pouvaient payer, et pour les plus malheureux, c’était alors le cachot.

L’été passa avec son cortège de malades qui croissait lentement. Le ministre de la Santé surveillait quotidiennement le nombre de paillasses disponibles dans les hospices royaux et annonçait chaque semaine au peuple que ça pourrait être pire si ça devenait plus grave. Mais la populace n’écoutait point et disait que tout ceci n’était que menteries pour effrayer le peuple laborieux.

Quand arrivèrent les premiers orages annonciateurs de l’automne, le nombre de malades croissait encore et la jeunesse festoyait toujours autant. Le Roy annonça qu’il instaurait un couvre-feu : chacun devrait avoir rejoint sa chaumière avant le coucher du soleil et n’en plus sortir avant l’aube…Il décida aussi que les tablées ne pourraient être de plus de six personnes, un vrai casse-tête pour les familles nombreuses ! Il avait inventé la jauge. Les aubergistes protestaient, disant que s’ils ne pouvaient plus tenir commerce ni le jour ni nuitamment, ni vendre plats et boissons, c’en était fini pour leurs tavernes !

A l’approche de l’hiver, le Roy parla de nouveau à ses sujets : « Oyez, oyez seigneurs et manants ! Je condescends à rouvrir les échoppes où le peuple pourra quérir toute marchandise qu’il souhaite, mais le nombre de clients devra être restreint ». La jauge royale planait toujours. « Le peuple pourra désormais circuler jusqu’à cinq lieues de son village, mais il faudra pour quelque temps encore être porteur d’un parchemin. Les tavernes et auberges resteront toutefois closes, car c’est en ces lieux que circulent les humeurs et les fièvres ». La royale décision limitait toujours le chiffre d’affaires du petit commerce, et le Roy annonça qu’il compenserait « quoi qu’il en coûtât » les pertes par de nombreuses bourses remplies de piécettes d’argent, généreusement distribuées aux commerçants. Dans les théâtres, les saltimbanques pourraient bientôt redonner spectacle et les troubadours leur musique pour distraire le bon peuple qui avait bien besoin de réjouissances.

Le Roy annonça aussi une grande nouvelle fort attendue : il avait consulté les meilleurs médecins et herboristes et, sur leurs conseils, les plus valeureux druides étaient allés quérir de secrètes plantes par-delà les montagnes et les océans. Ils avaient alors, par de curieux mélanges et de savantes décoctions, confectionné les élixirs les plus puissants qu’il faudrait distribuer au peuple pour vaincre ces humeurs qui les touchaient presque tous. La vie allait enfin reprendre lentement… Demain sera un autre jour !

C’était il y a mille ans …

 

Jacques DUFOUR

 

Publié sur parchemin recyclé, encre biologique, plumes d’oies non gavées.

Ne pas jeter sur le chemin public.

Lettre d’information aux adhérents du 17 novembre 2020

Chère adhérente, cher adhérent,

Au milieu de cette troisième semaine de confinement automnal, l’horizon ne semble pas devoir se dégager avant quelques mois. Le 12 novembre 2020, le Premier ministre a annoncé une prolongation des règles actuelles de 15 jours avant de connaître une possible adaptation à compter du 1er décembre. Une levée du confinement avant les fêtes de fin d’année semble peu vraisemblable. Aussi je ne puis que vous réaffirmer la suspension des activités publiques de la Société des Sciences pour une durée indéterminée.

Toutefois, malgré cette trêve des confiseurs anticipée, vos administrateurs poursuivent leurs échanges afin de :

  • diffuser, avant la fin de l’année, la version numérique du bulletin n° 153 à l’ensemble des abonnés ; les initiateurs d’une telle version sont ici remerciés,
  • fixer les modalités de la distribution de la version « papier » dès la fin du confinement ; l’impossibilité actuelle de se réunir en empêche notamment la mise sous pli,
  • veiller à la rentrée des dernières cotisations de 2020 ; les retardataires peuvent encore apporter leur contribution,
  • réfléchir sur la programmation du cycle des conférences pour le premier semestre 2021 ; le recours à des conférenciers de la région sera privilégié,
  • lancer les préparatifs d’une assemblée générale, peu ordinaire, prévue le samedi 30 janvier 2021 ; sa tenue est subordonnée à la possibilité préalable de réunir un ou deux conseils d’administration,
  • préparer les sommaires des trois bulletins de 2021 voire avec un ou deux bulletins spéciaux ; le bulletin n° 154 est déjà bien avancé,
  • faire vivre le site de la Société grâce à la poursuite de recueil de témoignages sur le confinement.

Bien que tout cela soit possible grâce au « télétravail », vos administrateurs regrettent de ne pouvoir se retrouver régulièrement pour gérer l’association, d’une part, et animer des groupes de recherches, d’autre part, notamment sur les maisons communes et le centenaire d’événements. Par ailleurs, ils déplorent surtout de ne pas pouvoir vous retrouver lors des soirées des deuxième et quatrième mercredis de chaque mois à la Salle de la Gornière.  

Dans l’espoir de pouvoir le faire rapidement au début de l’année 2021, vos administrateurs et moi-même vous demandons de bien prendre soin de vous et de vos proches.

Votre président.

Denis Lemaître

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