Un chasseur d’images amateur loin de Châtellerault

A la fin du printemps et au début de l’été 2020, bien que privé de vacances, le chasseur d’images masqué reprend le volant, abandonné depuis le 14 mars, pour s’éloigner de la ville de Châtellerault. D’abord réduits à un rayon de 100 kilomètres, les déplacements, multipliés à la mi-juillet (lors séjour des petites-filles), se font, pour certains, hors de la Vienne.

Dans un premier temps, tout en restant dans les limites départementales de la Vienne, le photographe reprend des activités familiales, sportives et surtout associatives. Il assiste ainsi, le 14 mai, à La Puye, au choix, par sa fille, d’une nouvelle compagne à quatre pattes. L’instant est bien sûr immortalisé avec quelques prises de vues. Un mois plus tôt, Cali, sa chienne, l’a quitté après treize ans de vie commune, au même âge que Pépite, évoquée dans le premier article. River, toujours de la race golden retriever, rejoindra sa nouvelle famille, un mois plus tard. Avant de s’installer à Pouzioux à la mi-août, elle aura ainsi le temps de s’acclimater à son nouvel environnement familial à Morthemer. Plusieurs liaisons vers ces villages de Chauvigny et de Valdivienne seront, pour le chasseur d’images, l’occasion de nouvelles découvertes. Avec des rougequeues, familiers du château de Morthemer, mésanges à longue queue et hirondelles rustiques, rencontrées à Pouzioux, complètent provisoirement sa collection d’oiseaux avant de surprendre, le 19 août, une grande aigrette en amont du pont de Saint-Martin-la-Rivière.  S’y ajoutent des papillons comme l’azuré, le robert-le-diable, le collier blanc et le cuivré commun Une libellule, le sympétrum rouge, et une tachinaire sauvage terminent l’inventaire local.  Au cours de la dernière semaine de mai, il reprend ses sorties avec un vélo remis à niveau dès le 6 mai, après les encouragements de l’Etat à une telle pratique et sans en attendre une prise en charge financière. L’appareil photo est alors glissé dans une sacoche, fixée au guidon.

Par ailleurs, dans le cadre des activités de la Société des Sciences, les 10 juin et  1er juillet, il participe à deux sorties, organisées par la section Nature à Archigny et à Angles-sur-l’Anglin. A Archigny, rejoint, en début d’après-midi près de l’église par les trois principaux animateurs de la section, il se rend aux Prés de la Fontaine, au nord-ouest du bourg. Le site a été choisi par Max Poisay à la demande de quelques habitants, malheureusement absents. Un arborétum agrémente l’endroit. Laissant ses trois amis à la recherche de plantes sous les couverts, le photographe réalise une reconnaissance rapide des lieux en faisant le tour des trois plans d’eau. En milieu d’après-midi, en leur compagnie, il procédera à une prospection des rives du principal étang. Quelques papillons seront alors photographiés : demi-deuil, hydrocampe du potamot, paon du jour, piéride et tircis. Est également découvert un autre spécimen de l’ibellule : un orthétrum réticulé.

A Angles-sur-l’Anglin, le 1er juillet, avec Philippe Bellin et Jean Langoumois, l’après-midi est consacrée à la découverte d’un tronçon de la rive droite de l’Anglin en aval du pont sur la RD 2 et d’une partie du chemin de randonnée vers le nord.  Le chasseur d’images élargit son répertoire à des insectes, autres que papillons (azuré commun, mégère et tircis) et libellules (anax empereur et caloptéryx éclatant) : punaise brune, cycliste à bras jaunes, hedychrum, hoplie bleue, mouche domestique et petite biche. Ses compagnons lui permettent également l’identification de plusieurs plantes : géranium, lavande, origan, rubanier d’eau, ruine de Rome, salicaire… Sur le plan d’eau, une grenouille se prête de bonne grâce à un portrait. La présence de hérons garde-bœufs, dans un champ près du chemin, marque le moment de faire demi-tour. Au retour en véhicule, à l’invitation de son passager, Jean Langoumois, il s’arrête à l’entrée du bourg de Vicq-sur-Gartempe avant le franchissement du pont. A l’amorce d’un chemin, sans sortir de la voiture, il surprend un bruant zizi posé à quelques mètres. La découverte, quelques instants plus tard, des guêpiers d’Europe se fera malheureusement à une distance plus importante. Alertés par le vol caractéristique au-dessus d’un troupeau de bovins, les deux amis les repèreront ensuite sur une clôture.

Toujours dans le respect des limites de 100 kilomètres, le 22 mai, une journée à Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire) lui permet de faire le plein de souvenirs photographiques avec les visites du Chemin des Roses et du Bioparc, effectuées avec le masque. Dans le zoo, les animaux présentent des caractéristiques plus exotiques que ceux recensés localement. A la mi-juillet, un mois après la disparition de cette restriction kilométrique, lors du séjour de ses petites-filles à Châtellerault (qu‘il n’a pas eu le loisir de serrer dans ses bras), d’autres lieux, plus éloignés, sont prospectés : aquarium de La Rochelle, grottes pétrifiantes des Savonnières, château d’Ussé et parc oriental de Maulévrier. Soucieuses de la santé de leurs ainés, les jeunes femmes se voilent d‘initiative la face aussi bien à l’extérieur que dans la voiture. Le port du masque est d’ailleurs partout de rigueur dans les lieux visités. Par commodité, les déjeuners en famille sont alors pris à l’extérieur en ayant recours aux aires de pique-nique de plus en plus nombreuses. Des masques jetables y sont malheureusement abandonnés.

Denis Lemaître

 

 

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