Le rover Perseverance effectue toujours de petits déplacements à la surface de Mars. Les ingénieurs du JPL hésitent toujours entre 2 itinéraires pour lui faire rejoindre les dépôts d’alluvions du delta. Ils ont diffusé une belle image de synthèse du cratère Jezero (où s’est posé Perseverance le 18 février) tel qu’il était, il y a 3,5 milliards d’années.
A cette époque, l’eau coulait encore sur la planète rouge et la rivière que l’on nomme aujourd’hui Néretva s’écoulait dans ce cratère (en haut à gauche de l’image). C’est cet endroit aujourd’hui asséché que le rover va explorer, en réalisant des prélèvements et mesures à la recherche d’hypothétiques traces de vie passée. Le lac de 39 km de diamètre qui s’était formé dans ce cratère se déversait à son tour dans la vallée visible en bas à droite de l’image.
La NASA envisage la date du 8 avril au plus tôt pour effectuer la première tentative de vol motorisé de l’hélicoptère Ingenuity. Cependant, avant que le frêle hélicoptère de 1,8 kilogramme ne puisse tenter son premier vol, lui-même et son équipe doivent franchir une série d’étapes de vérifications.
Ingenuity reste pour l’instant attaché sous le ventre du rover Perseverance. Le 21 mars, le rover a retiré le bouclier en graphite composite qui protégeait Ingenuity lors de l’atterrissage. Le rover est actuellement en transit vers « l’aérodrome » où Ingenuity tentera de voler. Une fois déposé au sol, Ingenuity disposera de 30 jours martiens, ou sols, pour mener sa campagne de vols d’essai.
Voler de manière contrôlée sur Mars est bien plus difficile que voler sur Terre. La planète rouge a une gravité significative (environ 40% de celle de la Terre), mais la densité de son atmosphère ne représente que 1% de celle de la Terre au niveau du sol. Pendant la journée, la surface de la planète Mars ne reçoit environ que la moitié de la quantité d’énergie solaire qui atteint la Terre pendant une journée, et les températures nocturnes peuvent chuter à moins 90 degrés Celsius, ce qui peut geler et fissurer des composants électroniques non protégés.
La NASA a souhaité honorer la langue des Indiens Navajo lors de la mission Perseverance (2021-03-024 – La mission Perseverance Mars Rover de la NASA honore la langue navajo)
Jacques DUFOUR


A près de 3 000 km de là, son prédécesseur Curiosity, qui roule sur Mars depuis 2012, jalouse un peu l’insolent engouement médiatique autour de Perseverance. Pour pallier cette petite contrariété, il nous a envoyé une magnifique image de l’impressionnant canyon qu’il explore. Histoire qu’on ne l’oublie pas, ni lui, ni les ingénieurs qui le pilotent…
Sur la photo jointe, on aperçoit au centre l’endroit où il s’est posé et, à gauche et à droite, les zones qui ont été soufflées par les rétrofusées au moment de son atterrissage. Les traces de ses roues sont bien visibles au centre et en bas à droite. En haut de l’image, à 1,8 km, ce sont les alluvions du delta qu’il doit explorer.
Son bras articulé au bout duquel se trouve la caméra construite par le CNES à Toulouse a été activé et 6400 photos ont déjà été prises. Les ingénieurs ont procédé ainsi à une inspection visuelle du robot en réalisant une myriade d’images de l’ensemble de ses équipements pour vérifier qu’ils n’ont subi aucun dommage durant la phase périlleuse de l’atterrissage où du sable et des graviers ont été projetés par les rétrofusées.



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Le schéma ci-contre facilitera la compréhension. La Terre et Mars parcourent chacune leur orbite autour du Soleil.
Ces gravures, plus fines que la largeur d’un cheveu humain, ne sont pas visibles à l’œil nu, mais elles sont bien présentes ! Une fois terminées, les trois puces ont été déposées sur une plaque commémorative, qui a ensuite été fixée sur le mât arrière de PERSEVERANCE, au-dessus d’un dessin gravé au laser (voir photo) représentant la Terre, Mars et le Soleil qui rayonne. Certains de ses rayons, en forme de pointillés, ne sont pas dessinés au hasard : c’est là que se trouve un message en morse : « EXPLORE AS ONE ». Le message peut être traduit en français par « Explorer comme Un », ce qui semble sous-entendre que le rover représentera à lui seul l’humanité tout entière, lors de sa complexe et importante mission scientifique sur Mars.
« Après la construction de la JEEP pour la Lune, nous voici virtuellement sur Mars ». Dès que j’ai eu connaissance de cette possibilité, je suis allé sur le site de la NASA et j’ai inscrit le nom de notre association. En retour, la NASA m’a transmis un ticket de voyage similaire à ceux que nous recevons lors d’un vol en avion. J’avais remis celui-ci à notre Président Denis LEMAITRE lors du Conseil d’administration de septembre 2019. Dix-sept mois plus tard, le nom de notre association est donc sur Mars ! Même si nous ne sommes pour rien dans la réussite de cette mission, c’est une petite fierté d’avoir pu porter le nom de notre association aussi loin.