Un chasseur d’images amateur au changement de saison automnal

« Après un printemps confiné et un été libéré », un automne en demi-teinte s’installe à partir du 22 septembre 2020 avec, quelques jours auparavant, des signes annonciateurs relevés par le chasseur d’images amateur.

Au milieu d’un mois de septembre ensoleillé, à la période la plus chaude de la journée, les colverts se mettent à l’abri sous l’arche occidentale du pont Henri IV. Au centre du plan d’eau, un héron profite du soleil.

Le 16 septembre, la présence d’un cinquième cygne est notée en aval du barrage EDF. Ils seront six le 28 septembre, formant ainsi trois couples qui exploreront un large espace entre l’usine EDF et le pont Henri IV avec toutefois une préférence pour la proximité de cet ouvrage. Du 25 au 27 septembre, cette même zone est survolée par quelques centaines d’hirondelles au croupion blanc. La fixation de leurs évolutions au-dessus de l’eau est impossible pour le photographe amateur. Il en sera de même, le 4 octobre, lors du passage d’une autre colonie de cette espèce. Leur comportement paraît étrange à l’observateur. Cette impression sera confirmée par un article de la NR, daté du 29 septembre, indiquant que la fraicheur soudaine a perturbé les jeunes hirondelles.

A la veille du changement de saison, la fin de semaine est marquée par des ondées orageuses à l’origine d’une petite hausse du niveau de l’eau dans le canal de décharge de l’usine EDF. Cette hausse est sensible au pied du déversoir où la mare s’agrandit avant d’accueillir à nouveau, au début de l’automne, plusieurs oiseaux : un héron, les martins-pêcheurs, une aigrette, une mouette, des bergeronnettes, des corneilles et des poules d’eau ainsi que le chevalier guignette.

Le 17 septembre, la femelle martin-pêcheur est repérée au pied du clapet ouest du déversoir. Elle est reconnaissable par la base rouge de son bec noir. Un cri aigu, suivi d’un éclair bleu au-dessus de l’eau, trahit souvent la présence de cet oiseau. En dehors de ses déplacements, il reste plutôt discret au bord de l’eau. Son repérage lointain, à la suite d’une observation minutieuse des berges, permet parfois des belles photographies grâce une approche silencieuse.

Le même jour, la mésange charbonnière est de retour. Friande des fruits de l’érable, elle s’active sur le quai du 11 novembre. Une bande centrale noire plus étroite sur le dessous jaune vif caractérise la femelle. Elle se manifestera à nouveau dans la résidence du photographe au début du mois d’octobre.

Le 18 septembre 2020, en fin de matinée, alerté sur la présence d’une cigogne blanche sur une cheminée du square Alexis Danan, le chasseur d’images se précipite pour voir l’oiseau s’envoler et rejoindre, dans le ciel, plusieurs congénères. Après quelques cercles au-dessus de Châteauneuf, le groupe prend la direction du sud marquant ainsi la fin de l’été.

Le 27 septembre, un couple de colverts regagne le canal de décharge du barrage EDF se contentant d’une mare en amont du pont Camille de Hogues. Le 1er octobre, après une nette remontée des eaux consécutive à une période pluvieuse, une trentaine de canards occuperont l’endroit. Le prolongement des intempéries aboutira, le 4 octobre, à un gonflement conséquent du cours d’eau principal avec la disparition progressive des perchoirs pour les hérons et autres volatiles. Le courant plus puissant entraînera le départ momentané des cygnes.

En plus des travaux poursuivis de façon irrégulière sur le clapet oriental du déversoir, le début du mois d’octobre est marqué par un nettoyage important du canal avec la taille des arbustes ayant poussé dans le lit. Le terre-plein central et le versant ouest sont également nettoyés. Le chasseur d’images perd alors les affûts végétaux bordant le quai du 11 novembre.

Le long de ce quai, à proximité du pont Camille de Hogues, le photographe croise régulièrement des jeunes gens masqués paraissant anxieux avant de prendre le volant d’une auto-école pour l’examen du permis de conduire. Le port du masque est obligatoire pour tous les occupants du véhicule.

Ce port est également imposé par des panneaux, lors de la brocante, tenue sur le parking Blossac, le premier dimanche de chaque mois.

Denis Lemaître

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